Yvonne Sergyl

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Yvonne Sergyl
Nom de naissance Henriette Paule Yvonne Sergère
Naissance
Constantine, Algérie française
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès après février 1941
lieu inconnu
Profession Actrice
Films notables L'homme n'est pas parfait
Le Périscope
Les Mystères de Paris
Le Miracle des loups
La Roche aux mouettes

Henriette Paule Yvonne Sergère dite Yvonne Sergyl, née le à Constantine (Algérie française) et morte à une date indéterminée après février 1941, est une actrice française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et famille[modifier | modifier le code]

Henriette Paule Yvonne Sergère naît en 1894 à Constantine, fille de Charles Henri Marcel Sergère, chimiste, et de Marthe Bémer, son épouse[1].

En , elle devient l'épouse de l'ancien ministre Julien Simyan, à l'époque sénateur de Saône-et-Loire[2],[3],[4]. Devenue veuve en 1926, elle se remarie trois ans plus tard avec Paul Charles Lutaud, médecin[5]. Ce dernier meurt en 1941, en leur domicile parisien[6].

Carrière[modifier | modifier le code]

Dès 1914, alors âgée de vingt ans, Yvonne Sergère adopte le pseudonyme d'Yvonne Sergyl et tourne de petits rôles dans les ciné-vaudevilles de Roger Lion, pour la Société française des films Éclair, créée en 1907 à Épinay-sur-Seine. La Société cinématographique des auteurs et gens de lettres (S.C.A.G.L) l'engage peu avant la guerre pour tourner Loin des yeux, près du cœur de Maurice Le Forestier, avec Aimé Simon-Girard, qui sort en 1915.

Elle tourne ensuite dans Alsace (1916) d'Henri Pouctal, tiré de la pièce de Gaston Leroux et Lucien Camille, créée par Réjane au théâtre Fémina en 1913. Cette même année, elle tourne dans L'homme n'est pas parfait de Georges Denola ainsi dans trois films d'Abel Gance, alors à ses débuts : Le Périscope, Le Fou de la falaise et Ce que les flots racontent.

L'année suivante, on la voit dans Le Chemineau d'Henry Krauss, d'après le drame en cinq actes, de Jean Richepin créé à l'Odéon-Théâtre de l'Europe, en 1897. On la voit ensuite dans diverses autres productions pour la société de production Le Film d'Art, fondée en 1908 par Paul Laffitte : Les Mouettes (1917) de Maurice Mariaud, Les Dames de Croix-Mort (1919) du même Maurice Mariaud aux côtés de Léon Mathot, Frivolité (1918) de Maurice Landais et Fanny Lear (1919) de Jean Manoussi et Robert Boudrioz, avec Gabriel Signoret.

En 1922, elle interprète le rôle court mais remarquable de Louise Morel, dans Les Mystères de Paris de Charles Burguet, d'après Eugène Sue. Un an plus tard elle est choisie pour jouer le principal rôle féminin — Jeanne Fouquet, future Jeanne Hachette, figure emblématique de la résistance beauvaisienne face à Charles le Téméraire, duc de Bourgogne — dans Le Miracle des loups de Raymond Bernard.

En 1932, elle co-réalise avec son second mari, Charles Lutaud, un petit documentaire sur le Mâconnais, pays natal du poète Alphonse de Lamartine[7]. Le docteur Lutaud, dont le père est originaire de la région, est cette année-là candidat aux élections législatives et le court métrage doit lui servir de support pour sa campagne électorale[8].

Yvonne Sergyl termine sa carrière l'année suivante, dans La Roche aux mouettes de Georges Monca, avec qui elle avait déjà tourné trois films.

On perd sa trace après la mort de son second mari en février 1941[6]. Elle avait alors 46 ans.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Une star algérienne, article de Martius et Dimitriew paru dans le journal L'Écho d'Alger du 13 décembre 1922[9].
  • Yvonne Sergyl, article de Pierre Henry paru dans la revue Cinéa du 15 décembre 1924[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Acte de naissance no 503 du , Constantine, Wilaya de Constantine, Archives nationales d'outre-mer (avec mentions marginales de mariages) [lire en ligne]
  2. Acte de mariage n° 98. Archives en ligne de la Ville de Paris, état-civil du 15e arrondissement, registre des mariages de 1923 (vue 16/31)
  3. Le Miracle des Loups. Au Régent-Cinéma. L'Écho d'Alger, 25 mars 1925, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
  4. Les spectacles. Ici on filme. La Liberté, 30 janvier 1923, p. 3, à lire en ligne sur Gallica.
  5. Acte de mariage no 473 du , Paris 7e, Archives de Paris (vue 28/31)
  6. a et b Acte de décès no 373 du , Paris 7e, Archives de Paris
  7. « Le cinéma. Courrier », L'Intransigeant,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  8. « Cinéma : 3 courts-métrages d'époque sur Lamartine à voir samedi à la médiathèque de Mâcon », sur www.macon-infos.com, Mâcon infos, (consulté le )
  9. Échos cinégraphiques. L'Echo d'Alger, 13 décembre 1922, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
  10. Vedettes d'aujourd'hui. Cinéa, 15 décembre 1924, pp. 11-12, lire en ligne sur Gallica.

Liens externes[modifier | modifier le code]